mercredi 15 janvier 2025 19h15
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Pont-de-Veyle : Des vœux municipaux dans un contexte particulier
Sa première adjointe Kiymet Corlay, également en charge du Centre communal d’action sociale (Ccas), a ouvert cette cérémonie de vœux par un discours imagé teinté d’humour et d’optimisme. Elle a notamment remercié chaleureusement toutes les forces vives (bénévoles, commerçants, élus,…) de Pont-de-Veyle qui s’impliquent au quotidien dans la vie de la Commune.
Le maire Michel Marquois a eu un ton plus grave. Il a commencé par dresser une rétrospective des principales actions réalisées depuis 2020. Nous retiendrons celles de 2024 : la vidéo-surveillance maintenant en service (coût de 49 000 euros contre plus de 91 000 euros sur des devis d’années antérieures), la rénovation des ponts dans le parc du château (coût total de 407 000 euros sur le pont de la Cascade et celui « suspendu »), les études en vue d’aménagements en mode doux pour les déplacements au cœur et autour de la Ville (coût de 5 300 euros en lien avec la Commune de Laiz), la part communale des primes aux habitants pour de l’isolation et des façades (coût de 2 400 euros ; démarrage dit « timide »), le remplacement de mobiliers urbains (poubelles, bancs, tables de pique-nique,…) dans les différents quartiers de la Commune (coût de 14 600 euros), le remplacement d’une pompe sur le bassin d’orage du Malivert (coût de 5 600 euros), la finalisation de la réhabilitation complète du monument aux morts (coût de 7 350 euros) et l’achat d’un nouveau camion électrique pour les agents techniques (coût de 34 000 euros).
En outre, le remplacement de la chaudière de l’église est à prévoir rapidement (après son explosion récente un dimanche matin pendant un office). En lien avec le projet « Petites villes de demain », un plan-guide (Ndlr : Cela correspond à une évaluation des besoins futurs de la Commune) sera rendu très prochainement.
« Depuis 2020, tous les projets et travaux de la Commune ont été payés sur fonds propres et grâce à des subventions. La Commune n’a eu recours à aucun emprunt au cours de ce mandat » a rappelé le maire Michel Marquois.
LA VERSION DU MAIRE MICHEL MARQUOIS
« Beaucoup d’entre vous attendent des explications, c’est tout à fait légitime ! L’intérêt général a toujours guidé ma ligne de conduite. Aucun agent communal ne doit être privilégié indûment par l’octroi d’avantages payés par de l’argent public. C’est proprement illégal et immoral. Tous les agents doivent être payés pour leurs heures travaillées au service des habitants. Depuis presque deux ans, et après analyse de la situation laissée en l’état après certaines démissions, nous avons dû revoir l’organisation du travail. Je me devais de rétablir de l’équité entre les personnels. Dernièrement, et après échanges avec le déontologue de la Fonction Publique, j’ai traduit une employée administrative titulaire devant le Conseil de discipline le 12 décembre dernier. Les avertissements et les tentatives de dialogue n’ont pas permis de trouver une issue favorable et acceptable. Suite à cet événement, nous avons reçu huit démissions au sein du Conseil municipal entre le 8 et le 18 décembre dernier (…) J’ai remis en question une gestion du personnel trop laxiste ancrée depuis longtemps par une équipe inflexible » a déclaré l’actuel premier édile pont-de-veylois.
Michel Marquois a ensuite avancé des chiffres « édifiants ». Le premier avait attrait aux coûts annuels des produits d’entretien qui auraient chuté de près de 90 % depuis la mise sous clé de ces « dits » produits. Le second serait relatif à des heures payées non travaillées. Elles représenteraient une somme de plus de 11 500 euros par an pour la Commune.
« Les procédures administratives sont longues et la vérité éclate seulement maintenant. Toutes ces démissions équivalent à me reprocher d’avoir bien travaillé voire à m’en empêcher. Je ne regrette rien des actions correctives dont j’ai pris l’initiative » a soutenu Michel Marquois.
Après quelques nouveaux remerciements aux forces vives de la Commune, le maire a invité tout un chacun à rejoindre le buffet pour poursuivre les échanges. Des voix se sont alors élevés pour avoir un droit de réponse des démissionnaires. « Ce n’est pas prévu » a répondu l’actuel maire. Même son de cloche chez les anciens membres du Conseil municipal qui attendent l’ouverture de la campagne électorale pour donner leur version des faits.
Texte et photos : Éric Bernet
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