Romanèche-Thorins : C’était la 160ème édition de la fête Benoît Raclet

La rédaction a fait le déplacement pour découvrir l'univers de la vigne. L'accueil a été exceptionnel.
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LE CRU « MOULIN A VENT »

Tout d’abord, nous avons rencontré Bruno Pin, Président du cru « Moulin à vent » dans la salle des fêtes où les différents millésimes étaient proposés à la dégustation. Ce cru comporte des vignes sur deux communes : Romanèche-Thorins (71) et Chénas (69). Cette appellation est donc située sur deux régions différentes, une particularité exceptionnelle.

Bruno Pin nous a ensuite énuméré les dix crus du Beaujolais du Nord au Sud : « Brouilly, Côte de Brouilly, Régnié, Morgon, Chiroubles, Fleurie, Moulin à Vent, Chénas, Saint Amour et Juliénas. Ce sont uniquement des rouges dans un cépage qu’est le gamay (…) Le cru de Moulin à Vent comprend 250 viticulteurs aux volumes de production très variables. Souvent, un viticulteur est sur plusieurs appellations. Le cru Moulin à Vent dispose d’une cave coopérative principale qui est la Cave coopérative du Château de Chénas. Notre appellation aura cent ans l’an prochain. En effet, avant 1924, un collectif de vignerons s’était réuni pour faire reconnaître leurs productions auprès du Tribunal de Mâcon qui l’a validé le 17 avril 2024. La reconnaissance auprès de l’Institut national des appelations d’origine (INAO) interviendra elle en 1936. Le centenaire sera fêté à l’occasion du Concours et du Salon des vins de Mâcon le week-end des 20 et 21 avril prochains où deux dégustations « privilège » et un stand collectif seront proposés. Le dossier d’accession en premier cru sera également remis à cette occasion. Au début de l’été 2024, nous projetons également de mettre en place une balade gourmande pour faire découvrir nos terroirs. »

BENOIT RACLET, LE SAUVEUR

Plus haut dans le village, nous avons fait la rencontre de monsieur le maire Yannick Vacher, Président du Comité d’organisation de la fête Benoît Raclet, une émanation de la municipalité.

« Cela fait 160 ans qu’on fête cet homme qui, à l’origine, exerçait la double activité de viticulteur et d’exploitant minier. En effet, il faut savoir que des mines de manganèse étaient exploitées sur la commune jusqu’en 1920. La manganèse est utilisée pour faire des aciers spéciaux. Notre zone géographique était alors l’une des plus pures de France. Benoït Raclet est surtout connu pour être le sauveur des vignes grâce à son invention, l’échaudage. Autour de 1830, la pyrale dévastait nos vignes. Les chenilles sortaient au printemps et bouffaient tous les bourdons. Certains habitants pensaient même remplacer leurs pieds de vigne souffrants par du seigle. Par sa technique de l’échaudage, Benoit Raclet avait réussi à tuer les larves en infiltrant de l’eau très chaude sur les cèpes. »

Avant de repartir en Veyle, la rédaction a pu déguster quelques millésimes et échanger avec une vieille connaissance aindinoise. La perméabilité entre les trois départements (01, 69 et 71) se conforte une nouvelle fois (Ndlr : Bruno Pin avait par exemple ses grands-parents basés à l’origine sur Illiat et Saint André d’Huiriat). Un beau et court déplacement au final !

Texte et photo : Eric Bernet

Photo d’accueil : Le maire Yannick Vacher au pied de la statue érigée en l’honneur de Benoît Raclet au centre du village.

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