jeudi 21 novembre 2024 11h21
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Pont-de-Veyle / Saint Cyr-sur-Menthon : Les six médecins généralistes soutiennent leur infirmière de prévention salariée de l’association Asalée
ASALÉE, KÉSAKO ?
L’infirmière Asalée tire son nom d’un dispositif créé en 2004 et qui est l’acronyme d’ « Action de Santé Libérale En Équipe ». Les infirmières Asalée sont des professionnelles de santé intégrées à ce dispositif inédit, mis en place par Jean Gautier. L’Asalée s’est rapidement transformée en association et s’est ensuite étendue à toutes les régions de France. Les infirmières Asalée exercent au sein de cabinets médicaux, en étroite collaboration avec les généralistes.
Sur le secteur de Pont-de-Veyle, Isabelle Alban assure ces missions de prévention, de santé publique et d’éducation thérapeutique depuis 2020. Elle reçoit des patients, orientés par les médecins généralistes, au cabinet médical de Saint Cyr-sur-Menthon les matins et à celui de Pont-de-Veyle les après-midis. Pour cette professionnelle, « nous travaillons en binôme avec les médecins pour faire face à des maladies chroniques telles que le diabète, le cholestérol, les maladies cardio-vasculaires, l’obésité (y compris chez les enfants), les troubles de la mémoire, l’apnée du sommeil ou encore l’hypertension artérielle. »
POURQUOI CHANGER UN SYSTÈME QUI MARCHE ?
Nicolas Rullière, médecin généraliste à Saint Cyr-sur-Menthon, est l’un des fidèles soutiens locaux à ce dispositif. Il est l’un des six signataires du courrier joint où les médecins généralistes usagers du dispositif Asalée déplorent « la tentative de récupération par la CNAM d’un système qui marche très bien associativement ». Pour ce généraliste saint cyrien, « la CNAM, principal financeur d’Asalée, utilise l’arme financière, retards de paiement et récupération d’un fond de trésorerie, pour mettre en difficultés l’association Asalée dans le paiement de ses infirmières salariés. Le but de la CNAM est de conventionner sur ce dispositif de façon à reprendre la main sur cette organisation, y compris sur la surveillance des médecins et les réunions de synthèse. Nous médecins, cela ne nous intéressent d’avoir des contre-parties de ce type que nous pouvons considérer comme des lourdeurs administratives et de contrôles. Le système Asalée a été construit par des gens de terrain (infirmières et médecins) en faveur des patients. Il est efficient ainsi. Le système est gravement en péril car les médecins vont se désengager s’il évolue dans le sens voulu par la CNAM. »
Isabelle Alban, en première ligne face à ces évolutions, explique le succès du dispositif ainsi : « Asalée est gouvernée par un système holacratique où chaque membre est responsable de son travail. Cela gagne du temps médical. Cela n’a pas de prix ! » Explication à laquelle Nicolas Rullière surenchérit ainsi : « C’est un système qui permet de pallier indirectement au manque de médecins par ce gain de temps en termes d’éducation thérapeutique et de délégation de suivi de maladies chroniques. »
Le département de l’Ain compte 37 infirmières Asalée et 157 médecins associés à ce dispositif que tous considèrent comme vertueux.
Éric Bernet
Note : Isabelle Alban, en lien avec ses six médecins généralistes, est joignable au 06 82 09 14 31 pour toute demande d’informations complémentaires.