Politique – Adoption de l’IVG dans la Constitution : « Une décision historique » pour Florence Blatrix Contat

« Ce lundi 4 mars 2024, le Parlement, réuni en Congrès à Versailles, a adopté à une large majorité la révision constitutionnelle visant à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la loi fondamentale de notre pays.

Une décision historique dont je suis heureuse et fière. 80 ans après l’obtention pour les femmes du droit de vote et de se présenter à une élection, 50 ans après la loi Veil autorisant l’avortement, et à quatre jours de la Journée internationale des droits des femmes, cette décision revêt aussi un caractère symbolique.

L’inscription de l’IVG dans la Constitution témoigne de notre volonté collective de garantir et de protéger les droits fondamentaux des femmes.

Depuis l’instauration de la Ve République en 1958, notre Constitution a connu 24 révisions, chacune marquant une étape dans l’évolution de notre société et de nos institutions.

Des réformes majeures telles que l’élection du président au suffrage universel direct en 1962 ou l’instauration du quinquennat présidentiel en 2000 ont façonné le visage de la République. Mais, aucune n’a revêtu l’importance et l’unicité de celle que nous vivons aujourd’hui. Aucune n’avait touché à un droit fondamental des personnes, comme le droit à l’IVG.

Cette révision constitutionnelle a rassemblé de nombreuses forces progressistes. Elle a d’abord été l’initiative de la gauche, avant d’être reprise par le Président de la République, puis soutenue par le Gouvernement, approuvée par le Parlement, et appuyée par les associations, les syndicats, les organisations de santé, les personnalités du monde culturel, scientifique et intellectuel, et enfin très largement par l’opinion publique.

Avec ce vote, la France se place à l’avant-garde de la protection des droits des femmes. Elle fait honneur à son histoire, à sa devise et à son idéal. Elle montre la voie à suivre pour garantir le respect, l’égalité et la liberté des femmes dans le monde. Elle fait de ce 4 mars 2024 une date historique pour la liberté des femmes. »

Communiqué de Florence Blatrix Contat, sénatrice aindinoise