Ain : 100 élu·e·s s’opposent à l’implantation d’une nouvelle centrale nucléaire

En ce jour du 13 octobre, journée internationale de prévention des risques, une centaine d’élu•e•s décident de dire NON à l’implantation d’une nouvelle centrale nucléaire dans l’Ain, dont la zone de risque couvrira un foyer de population de plus de 5 millions de personnes, de Genève à la Métropole de Lyon.
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La centrale du Bugey prise du plateau de Larina – Photo récupérée sur Wikipédia

Communiqué de ce collectif d’élu·e·s

Plus précisément, dans le cadre de l’enquête publique relative à la modification du Schéma d’aménagement du territoire Bugey – Côtière – Plaine de l’Ain (SCOT BUCOPA) en cours jusqu’au 22 octobre 2022, une centaine d’élue·s cosignent une contribution pour s’opposer à l’installation d’EPR sur le site de la centrale du Bugey, à Saint-Vulbas.

Les élus locaux de la majorité ne s’en cachent pas : cette modification a pour principal objectif de les autoriser à artificialiser 150 hectares de terres agricoles pour installer une paire d’EPR à côté de la plus vieille centrale nucléaire de France.

Lancée par Albane Colin et Maxime Meyer, tous deux élu·e·s de l’Ain au Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, et par Joël Guerry, Conseiller Communautaire de la Plaine de l’Ain, l’initiative regroupe maintenant plus de 100 élu·e·s, de tout bord politique, du territoire concerné par cette implantation.

« Nous sommes à mi-parcours et espérons bien être rejoints par d’autres élus du territoire d’ici la fin de l’enquête publique le 22 octobre » explique Albane Colin. « C’est une initiative des élus qui vise aussi à inviter toutes les citoyennes et tous les citoyens à répondre à l’enquête publique. »

Cette modification du SCOT, procédure précipitée et coûteuse a pour but essentiel d’adhérer à la politique nucléariste du Gouvernement, sans attendre le débat public national relatif à la mise en œuvre d’un programme de 6 réacteurs nucléaires de type « EPR2 » qui débutera le 27 octobre. « Alors que nous demandons un vrai débat sur le nucléaire depuis des années, Emmanuel Macron nous propose une nouvelle mascarade de démocratie où le développement du nucléaire est d’ores et déjà acté » s’insurge Maxime Meyer. « La crise énergétique nécessite une réponse pertinente et concertée, sans condamner davantage les générations futures. Nos parlementaires NUPES ont été sollicités pour saisir la CNDP [Commission Nationale du Débat Public] afin d’organiser un vrai débat public sur les stratégies énergétiques » nous informe Albane Colin.

La co-signature de cette contribution est une première étape. « Nous espérons en effet créer un collectif d’élu·e·s permanent contre l’installation d’EPR à Bugey » conclut Joël Guerry.

La liste des premiers signataires est disponible sur https://docs.google.com/document/d/11nJ0DxfxSb6-y8vT2uVmUFODMIU8QT_bj5bIqckqV2Y/edit

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